L'éphéméride du 24 février (c'était hier...)

24 février : Saint Modeste. Allez-y, n’hésitez pas, souhaitez moi ma fête, j’adore ça ! En plus, j’ai du bol, vous pouvez me la souhaiter à trois reprises : la saint Yves, évidemment, la saint Modeste (c’est aujourd’hui, bonne fête moâ !) et encore la saint Parfait (je vous dirai quand c’est, vous inquiétez pas…)

Et bien Modeste, il l’était tellement que même l’Eglise n’est pas foutue de nous dire ce qu’il a fait ! En gros, on célèbre sa fête par habitude, en se souvenant vaguement qu’il était confesseur en Allemagne au temps de Clovis…

Si peu de conscience professionnelle, ça me saoule ! Même pas d’anecdote pour illustrer…

Allez, je vous la fais, moi, l’anecdote !

Nous sommes à Trèves, en 483. Modeste déambule dans la nef, histoire de se dégourdir les jambes entre deux confessions.

« Déjà 2 ans que Childéric 1er est mort. Mais quel énergumène que son fils, un certain Clovis… Quel âge cela lui fait il donc ? 17 ans cette année je crois… Mais quelle idée quand même cette majorité à 12 ans ! D’accord, il n’avait pas le droit de combattre avant l’âge de 15 ans, mais depuis qu’il peut le faire, quelle aventure… 

Quelle drôle de famille… Heureusement pour eux que je suis discret et qu’il y a le secret de la confession… Quand je repense à Gutenberg, qui me tannait pour qu’on fasse un livre avec tout ce que j’avais entendu, sous prétexte que ça se vendrait trop bien !

Non, ça se fait pas trop. Parler de tout ça le dimanche midi après un bon repas, c’est une chose… et puis, ça détend.

Quand on pense que le père de Clovis, c’était un sacré chaud lapin. Son peuple était devenu grâce à lui un peuple de cocus et l’avait chassé. et bien, quand il était réfugié par chez nous, chez le roi Basin, il a trouvé le moyen de séduire sa femme et de partir avec ! D’ailleurs, c’est elle la mère de Clovis.

Alors forcément, le Clovis, pour pas que ça se sache, il serait prêt à tous nous massacrer…

Au moins, ça remplit mon église. Mais les confessions étaient quand même bien plus distrayantes du temps de son père… »