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coucher de soleil à Sciotot

coucher de soleil à Sciotot

amours et sentiments

Plaint coeur

"peut-on préférer un parent ?"
sacrée foutue question mon grand...
c'est jamais fixe, c'est par moments
plus près... plus loin... avec le temps...

parce que sinon, les préférences,
c'est du poison à forte dose
sitôt qu'elles s'ancrent dans l'enfance
c'est pain béni pour la névrose !

chacun sa place et puis voilà
tant pis pour celui qui y est pas
on peut pas aimer tous les gens
mais ça fait mal quand t'es l'enfant
à qui on n'a même rien à dire
sauf pour l'utile et les souvenirs
... avec les autres...
les bons apôtres !

Honfleur, 20 février 2014

Tu as, de la jeunesse,

la beauté, la confiance,

l’insouciance, l’espérance

laisse moi mes faiblesses !


Quand tu saurais
 ma solitude 
qu’y changerais-tu ?

J’ai, de ton aînesse,
le cheveu rare, le verbe fort,
ventripotence et pesant corps,
le panache pour seule joliesse

N’approche guère 
de mon antre 
ou te perds

La Rivière Saint Sauveur, le 8 juin 1999.




« Anglais de cuisine »



Wait and see

Wind and sea

Tobacco

Smoke also

Where are you ?

I hope you

Come, young wife

For great life

All my words

As a world

Just for you...

Just for you.


Mulhouse, le 4 septembre 1995.


Polyglotte



Si tu es polyglotte

Parle moi en caresses

De mon coeur qui grelotte

Trouve la bonne adresse



D’autres ont essayé

Bavards ou bien silencieux

Mais c’était compassé

J’étais seule avec eux



Mets des mots sur tes doigts

Laisse courir sur la harpe

Peut-être qu’on aura

Un avenir moins âpre...


Mulhouse, le 29 juin 1995.



Le pigeon



Je suis un pigeon voyageur

Qui reste à la porte des coeurs

Et mon voyage est infini

Je baguenaude mais crains l’oubli

Une chiquenaude c’est une ecchymose

Et je repars sans faire de pause



Je porte des lettres d’amour

A des belles de nuit ou de jour

Comment faire pour que ces courriers

Emeuvent un jour sans effrayer ?

Alors je vole dans les nuages

Toujours plus loin, encore sauvage



Je suis un pigeon voyageur

Qui reste à la porte des coeurs


Fiquefleur Equainville, le 16 août 1995.



Avec des si...



Dis, te souviens-tu

D’une histoire lilas ?

Tu as disparu...

Moi, je reste las.



Et pourtant...



J’aurais dû savoir

Que même dans le noir

Doit vivre l’espoir

Sans doute, sans hasard



Dis, répondras-tu

Aux mots maladroits

Que je t’ai tendus

Moi qui pense à toi ?



Et pourtant...



J’aurais dû écrire

Des mots de délire

Sans me retenir,

Peur de te faire fuir...



Je ne sais doser

Un élan sincère

Je suis enflammé

Pas apothicaire !


Fiquefleur Equainville, le 20 août 1995.



Canal Saint Martin et ailleurs...



Baisers volés

au temps passé

vous êtes si doux

que j’en suis fou



Oui, fou de joie

quand je te vois

proximité

tant désirée !



Baisers volés,

baisers donnés,

soyez nombreux

entre nous deux !



Que vos messages

soient pleins de rage,

de rage de vivre !

et qu’ils rendent ivres !

1 février 1995



Dans la foule

Il en a cinquante, elle trente
Chacun son âge

Il montre des rivages qu’elle n’avait pas vus, ardente,

Son sourire et son visage
La rendent bigrement tentante

Mais son coeur est réservé à cet homme point trop fougueux
Dont les yeux brillent de clarté
Et tous deux s’en vont heureux

Ces vingt ans de différence
Epargneraient  les errances…  
1995&2007




Retour au bercail



« Bonsoir, mon chéri,

Tu sais, aujourd’hui,

un homme m’a embrassée,

je n’ai pas protesté...

Un instant de dérive

j’étais heureuse de vivre !

Il voulait m’emmener,

mais, moi, je suis restée :

mes parents viennent demain,

ils auront sûrement faim... »




1 février 1995.



Fripouille



Ton visage

de Fripouille,

sans barrage

quand il fouille

l’émotion

de l’homme qui

par tes dons

est surpris...



Ton visage

de Fripouille

ce mirage

qui me mouille

de mes larmes

faites de joie

car sans arme

tu es là...



 5 février 1995.


Une nuit de février...

Corps de femme
toi dont l’âme
éblouit,
resplendit...

Corps de femme 
tu es flamme
qui me prend, 
me surprend...

Corps de femme 
sans réclame 
tu es belle 
sans Rimmel...

Corps de femme
 tout ton charme
 apparaît 
en secret...
 6 février 1995.


Jour de fête

La mariée était belle.

Elle sortait d’un bordel - d’Abidjan ou d’ailleurs -
Gardant ses yeux rieurs.

Que de monde à la noce !
Ses clients si véloces avaient la larme à l’oeil ;
Pour eux c’était grand deuil...

Et ses grands protecteurs
Regardaient ce gâcheur qui osait épouser
La rente de leurs soirées !

Le bedeau, tout penaud - un client comme il faut -
Evitait son minois
Pour mieux chanter la joie.

Elle n’est pas revenue,
A jamais disparue, belle maison et ombrelle...

La mariée était belle.
1995&2007



Tu connais la marche arrière

 je connais la marche avant

 on s’est croisé au point mort

 tu m’as viré au croisement

 et j’erre à travers le temps...

 13 mars 1995

Und so weiter...

Parle moi mais laisse moi
mon mutisme est mon fils
und so weiter...

Aie confiance ris et danse
même si je ferme les yeux
und so weiter...

Que te dire pauvre sire ?
C’est ma peine que j’égrène
und so weiter...

Mon passé est mort né
et moi j’erre... Cimetières...
und so weiter...

Excuse moi mais mes pas
vont ailleurs vers mes peurs
und so weiter...

So long, love, c’était mauve
‘wiedersehen, mais sans haine
und so weiter
1996©2007



Lettre pour Elle

Toi que je n’ai pas trouvée 
je t’écris ce soir de pluie 
pour que tu saches qualités 
que chez toi seule j’apprécie

Au-dessus est ta pudeur- bien sûr, pas ta robe de chambre...
-celle de l’esprit, celle du coeur 
qui te permet de comprendre 
cet ourson si bougonneur 
parce que tu sais l’attendre

Avec ton goût de la vie 
éruptions de ce volcan 
n’empêchent pas que tu souries
 à notre avenir confiant 
quand galopent, coups de folie, 
dans le jardin les enfants

C’est bien la complicité 
qui fait que du bout des doigts
je peux la nuit te parler
quand les mots ne sortent pas 
toi tu sais les écouter 
sans te planquer dans les draps

Tu as aussi cette souplesse 
grâce à quoi sans planifier 
on peut trouver la tendresse 
ici ou en Pyrénées 
et même provoquer la liesse
 à partir d’une simple idée...

Je ne sais où tu te trouves 
alors je glisse cette lettre 
dans ce livre et si tu l’ouvres
 tu sauras te reconnaître...


 19 avril 1995.


Lettre type


Cher Monsieur,

J’accuse réception ce jour 
d’une déclaration d’amour 
que vous m’avez adressée 
et qui m’a même fait pleurer 
le soir dans mon oreiller 
quand le sommeil m’a quittée...

Pourquoi a-t-il fallu dire, 
casser ce silence zéphyr ? 
Comment vais-je donc les nourrir 
mes autrucheries d’avenir ?
 Il est parti à jamais
 le doux charme du secret...

Pourtant je suis aux regrets 
de vous classer hors délai  
hélas, mon coeur n’est pas prêt....

Peut-être, un autre jour, 
pourra éclore mon amour...

15 mai 1995.



 Arithmétique élémentaire

Un homme et une femme (un couple)
un et un font un

Un homme et une femme, un enfant
un et un font trois

Un couple et un « autre » (un cocu)
un et un font un de trop

Deux amants : l’ancien et le nouveau : trois déchirés
deux et un font trois moitiés

Un homme seul en a marre
un et rien font le néant

Un homme et une femme séparés
par un « autre »
deux divisés par un font trois

Un premier mariage, un deuxième mariage
deux fois deux font trois ex

La vie c’est simple comme…
deux et deux font quatre !
1996&2007.


Fées du logis

quand l’une sort par la fenêtre l’autre rentre par la porte
la troisième court au placard
et l’air est très parfumé

On l’appelle cité adultère
où le Malin règne en maître sur des nuées de cloportes
vouées à vivre dans le noir, un repaire d’excommuniés !

Ceux qui connaissent le locataire
voient l’incessante cohorte des illusions magies noires
qu’il n’arrive pas à gérer...

1996&2007


Lézard

Une femme, assise près d’une fenêtre, boit du thé.

Ah, si j’osais...

Je sculpterais son allure, ses courbures
qu’elle seule a dans la nature

Je peindrais un seul détail, son poignet ou son chandail
dans un décor de Shanghai

Je la photographierais, emprisonnant les reflets
étincelants ou noirs de jais

J’écrirais tous les tourments qui mettent son âme en mouvement
transperçant ses yeux d’enfant

Je chanterais de fous refrains qui viendraient lui dire enfin
l’émoi, la passion, l’entrain

Je pianoterais charlestons et tangos, des danses qui sonnent,
si rythmées qu’elles tourbillonnent

Je violonerais ces brouillards, ces yeux embués hagards
Tous ces mots qu’on susurre le soir

Mais voila :

Je n’ose pas.

1996&2007


Pile cardiaque

Cette femme est une pendule
quand elle pense à moi, c’est clic,
mais dès qu’elle m’oublie c’est clac
pas d’fric frac : clic ou claque,
c’est une suite de déclics
cette sirène qui ondule

Elle me raccroche au nez
et puis n’ose plus rappeler
elle oublie de poster
mais elle guette mon courrier
à ma porte vitrée
elle épie sans entrer

Et ce méridien varie souvent
Las mon coeur s’y est connecté
quitte à la nuit pleurer sur cette fleur en plein vent
qui s’en va
et revient
puis repars

1996&2007

 A l’eau

Si j’avais pas j’té l’numéro, j’t’aurais passé un coup d’bigo
pour te dire que
c’est con

c’est con qu’tu sois partie d’ici, de la maison
où j’suis resté en vie avec des coups
d’bourdon
qui m’gangrènent
comme une scie

Tu t’souviens d’la d’mande en mariage que j’t’avais fait’
un jour dans un bistro ?
Tu voyais pas ça comme une cage
quand t’as répondu
qu’j’étais beau...

1996&2007


Le sixième sens

Donnez moi un coin d’épaule qui arrêtera les sanglots
Qui sous cette taule percée pleuvent sur mon crâne en mots

Donnez moi main en cheveux
Qui caresse sans autre voeu
Qu’être l’intime confident
Sans y substituer l’amant

Donnez moi par ci, par là, pour que ma vie ait un sens
Femmes de ces acabits là, au delà de nos cinq sens...

1995&2007


La balade de l’Etranger

Etrange étranger … repars d’où tu viens
tu m’as dérangée… cours dans le lointain

Pleurs sur mon rimmel…
Laisse moi mon sommeil

Je pars dans la nuit - Parfum d’oranger
Gambade dans la vie, étrange étranger...

1995&2007



La douche

J’entends le bruit de l’eau qui coule sur ta peau...
bruit troublant et attendrissant...

Que j’aimerais être jet, partager tes secrets
Dans tes mains doucement
glisser tant et tant...
Ou bien être savon une bulle de « sent bon »,
parfumer
Où tu l’as désiré...
Ou même être gant avec ta main dedans,
caresse
d’une grande tendresse...  

1994&2007


Vertiges

Me suis marié à tours de bras – pas toujours de maire pour autant
M’étais marié une première fois et ç’avait été brinquebalant !

Des cheveux de toutes les couleurs - à part le gris et les perruques -
M’ont fait partager leur odeur quand ils se glissaient dans ma nuque...

Elles étaient de tous horizons, intellectuelles ou bien manuelles,
Elles ont été mes Pygmalion... Secrets d’alcôves sont-ils mortels ?

Pour autant il n’en est que peu -et elles n’étaient pas nymphomanes -
Qui aient su compter quelque peu, pour moi qui ne suis pas un moine

Treize ans plus tard, que m’ont laissé trophées du poussiéreux passé ?
La belle envie de réussir l’alliance sereine et pleine d’avenir

Non, rien de rien, aucun regret, et pour autant dos au passé
Je serai moi - et ça changera – pour gagner pays du sourire

1994&2007 pour les 3 premières §, 2007 pour les 3 suivantes


La fidèle

Salut, la Solitude, me revoilà chez toi
Avec les habitudes qui occupent les vieux gars

Chez toi, rien n’a changé, c’est toujours aussi triste,
Ca manque de nouveau-nés, de bohème et d’artistes

Mais ta porte est ouverte... alors, soyons pas chiens,
J’peux y panser mes pertes, calmer mon coeur qui geint

Pourtant, la Solitude, je peux bien te l’avouer,
Même si le choc t’est rude : j’aimerais tant te quitter !

1995&2007




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